
Parents et enseignants s’insurgent contre une mesure dont ils estiment qu’elle altère la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves entrant au collège de Barétous.
L’inquiétude est vive au collège de Barétous pour les parents des futurs élèves de sixième ainsi que pour le personnel enseignant. En effet, malgré 30 inscrits en sixième à la rentrée 2021 et l’engagement du DASE(1) pris lors du comité technique académique de janvier dernier d’un seuil divisionnaire à 28 élèves, l’établissement s’est vu refuser l’ouverture d’une seconde classe.
« L’effectif de ce niveau pour la rentrée 2021 est monté à 30, dépassant le critère défini pour ouvrir une seconde classe, mais le DASEN refuse cette ouverture, estimant que le nombre d’heures d’enseignement allouées au collège pour l’année 2021–2022 est largement suffisant », expliquent les enseignants.
« Les élèves ont besoin de toute l’attention des enseignants »
Ce refus est incompréhensible pour les parents comme pour l’équipe pédagogique, alors que dans le cadre du plan montagne, le DASEN a déclaré « porter une attention particulière à la ruralité » dont le petit collège d’Arette fait totalement partie.
« Les élèves ont besoin de toute l’attention des enseignants, quel que soit leur niveau et quelles que soient leurs difficultés », rappellent encore le personnel du collège ainsi que les parents. De plus, à ce jour, parmi les futurs élèves de sixième, ils estiment que certains ont des besoins encore plus spécifiques du fait de difficultés rencontrées à propos d’apprentissages ou bien encore de concentration. A leurs yeux, moins d’élèves en classe offrirait aux professeurs une plus grande marge de manœuvre afin d’adapter leurs enseignements (différenciation, cours et évaluations aménagés…) et permettrait aux enfants concernés une plus grande réussite et donc une valorisation essentielle.
Une manif lundi devant l’établissement
« Après les périodes de confinement qui ont vu un certain décrochage scolaire parmi nos élèves, nous ne voulons pas assister à une nouvelle dégradation de l’accueil qui leur sera proposé », souligne l’équipe enseignante.
Ce lundi 28 juin, enseignants, parents d’élèves, syndicats, élus, ont décidé de manifester leur mécontentement et d’afficher leur désaccord face à ce qui serait une année très difficile pour les futurs élèves de sixième si les choses devaient en rester là. Rassemblés devant le collège, ils ont beaucoup plus parlé de la rentrée de septembre que des vacances toutes proches…
(1) Directeur académique des services de l’Education nationale.