
Pour la 3e conférence du cycle estival arettois, c’est Muriel Morot, arrière-petite-fille de berger, qui officiera, salle Barétous Roncal, ce mercredi 3 août à 20h30.
Muriel Morot a grandi entre le Pays basque et Arette. Elle y est revenue pour construire un projet de revalorisation de la laine de brebis. L’aventure commence en août 2019. En visitant la cabane d’un berger monté en estive à Arette, elle apprend le sort réservé à la laine de brebis lors de la tonte annuelle et le coût que cela représentait pour les professionnels.
Un potentiel inexploré
Quel gâchis ! Le sujet lui est resté à l’esprit et les choses se sont accélérées. Elle a décidé d’acheter de la laine et s’est rapprochée du Centre Européen des Textiles Innovants (CETI), un laboratoire spécialiste du non-tissé, pour explorer toutes les voies d‘utilisation de cette laine. Après un an d’étude, elle parvient à créer une matière naturelle capable de se substituer aux matières synthétiques provenant du pétrole.
« La laine, une création magique, dispose de nombreux atouts qui ne demandent qu’à être valorisés » estime Muriel Morot. Grâce à ses découvertes, l’entreprise a remporté le Trophée Bio Eco 2021 et un prix du fonds de dotation Albert Marie (Eram). Muriel Morot souhaite également mener des études sur la laine de races rustiques et le bioplastique pour étendre ses activités.
Une vraie passionnée, originaire d’Arette, qui présentera ce mercredi 3 août les résultats de ses recherches et contera sa belle aventure.