
Le nouveau collège d’Arette a été inauguré ce mercredi. Cet équipement de 5,1 millions d’€ ouvre un nouveau chapitre de l’histoire du village.
Des murs en galets apparents, des brises vues en bois, un toit en ardoises et des salles lumineuses : Arette tient (enfin !) son nouveau collège. L’aboutissement d’un long chemin pour la mairie qui réclamait cet équipement à cor et à cri depuis 2010. Alors que les élèves ont pu prendre possession des lieux en février, l’inauguration s’est déroulée ce mercredi en présence des élus locaux. L’occasion de revenir sur les enjeux de la construction de cet établissement.
Pour la commune, l’heure est à la satisfaction et au soulagement après douze années d’un feuilleton à la fois administratif et technique. « Sans ce collège, c’était la mort assurée du territoire », affirme sans détour le maire d’Arette, Pierre Casabonne, qui a initié le lancement du dossier.
« Discussions viriles et tendues »
Avec le conseil départemental, compétent en la matière, les discussions ont été au départ « viriles et tendues », aux souvenirs de Denise Saint-Pée, alors conseillère départementale. « Il y avait toujours des demandes supplémentaires de la part de la municipalité et l’enveloppe départementale ne suffisait pas », se souvient avec humour l’actuelle sénatrice. L’exiguïté du site ainsi que les tractations avec les riverains ont également ralenti sa concrétisation.
Malgré cette « gestation laborieuse », le bâtiment a fini par sortir de terre sur un terrain communal de 3 545 m² situé en face du SDIS. Dessiné par le cabinet d’architecture d’Alexandre Lacaze, le collège Baretous a nécessité la mobilisation de 5,1 millions d’€ TTC dont 3,01 millions financés par le département et 2,09 millions d’€ par l’État au travers de son plan de relance. Un montant qui ne comprend pas les coûts du matériel et du mobilier entièrement renouvelé pour 129 701€.

108 collégiens
« Intégrer un bâtiment neuf est un privilège rare au vu de l’investissement dispendieux consenti et du contexte de restrictions budgétaires », savoure le principal Grégory Muñoz. D’une superficie de 1 600 m², la structure dispose d’équipements modernes offrant des conditions d’enseignements optimales, sans commune mesure avec l’ancien collège datant de 1964. « Le bois du bardage est issu de notre forêt. Il a été scié par une entreprise du village », aime à souligner le maire.
Prévu pour une capacité de 180 élèves, le collège accueille 108 élèves pour six divisions en 2022. Un effectif stable depuis 2018, mais en léger recul par rapport à 2017 où 123 ados fréquentaient l’établissement. Ces données démographiques ne sont pas anodines. En effet, construire un nouveau collège en fond de vallée constitue un véritable pari sur l’avenir. « Nous avons fait le choix de ne pas dégarnir les zones rurales. C’est une décision qui n’a rien de muséique ou de carte postale mais relève d’une vison de société », défend ainsi Jean-Jacques Lasserre, président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques considérant que « ces territoires vont redevenir intéressants ».