Arette commune du pays d’Art et d’Histoire du Piémont Oloronais

Commune appartenant à un territoire labellisé « Pays d’Art et d’Histoire » (PAH) Arette peut s’enorgueillir de posséder une Abbaye Laique du XVI ème siècle édifice aujourd’hui protégé au titre des Monuments Historiques. Outre le fait que ce bâtiment, bien que très endommagé, ait résisté aux affres du tremblement de terre de 1967, c’est son histoire qui mérite d’être connue car liée aux mousquetaires. En effet, c’est à Arette qu’Henry d’Aramits, immortalisé par Alexandre Dumas, y vint chercher son épouse Jeanne de Béarn Bonasse. Le grand père de la fiancée François de Béarn Bonasse principal opposant à la religion protestante prônée par Jeanne d’Albret avait violemment affronté quelques années auparavant Pierre d’Aramits huguenot convaincu. De ce différent, leurs châteaux respectifs ainsi que les églises d’Arette et d’Aramits avaient eu à souffrir à la suite d’incendies. Seule une histoire d’amour pourrait expliquer que deux générations plus tard ces deux familles aient pû se réconcilier. Edifice central du label PAH le musée « Maison du Barétous » présente de façon remarquable la vallée, terre de mouvement et de tradition.

Nature, spéléologie, pastoralisme ainsi qu’une exposition d’objets en bois et en pierre évoquent ainsi les métiers d’autrefois. Véritable vitrine de notre histoire, cette structure renvoie vers d’autres lieux originaux à commencer par le moulin d’Arette recensé dès 1385, et l’ensemble des musées du réseau d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine des Pyrénées Béarnaises.

Un parcours patrimonial devrait être mis en service prochainement à travers les rues du village pour faire connaissance avec les personnalités les plus marquantes de la commune ainsi qu’avec des métiers aujourd’hui disparus. Ce parcours complètera une offre déjà conséquente en matière d’évocation du passé dont la visite des mégalithes de la Pierre Saint Martin est un moment incontournable de l’été tout comme un périple sur la route « Pax Aban » reliant Arette à Isaba en 7 étapes.

Blason

Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux deux vaches d’or, la queue pendante, passant l’une sur l’autre, accornées, colletées et clarinées d’azur, au deuxième et au troisième d’argent au sanglier de sable.

Toponymie

Le toponyme Arette apparaît sous les formes Areta (1186, titres de Barcelone), Rete (13833, contrat de Luntz6), Arete (1385, censier de Béarn7), Erete (1440, titres de la vallée de Barétous), Aretha et Eretha (1444, règlements de la Cour Majour de Béarn), Hereta (15383, réformation de Béarn), Arette (1674, insinuations du diocèse d’Oloron), Arrette sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle) et Arette (1801, Bulletin des lois).

Le toponyme vient du basque ar- (= pierre) et du suffixe locatif collectif -eta, ce qui signifie lieu pierreux.

Son nom en béarnais est Arèta (selon la norme classique de l’occitan).

Arlas est une montagne située à la frontière avec l’Espagne, mentionnée en 1538 (réformation de Béarn).

Le toponyme Guilhers apparaît sous la forme le Pas de Guilhers dans ce même dictionnaire, et désignait un bois entre Arette et Lées-Athas.

La montagne et le bois Lèche sont mentionnés en 1589 (réformation de Béarn) sous la graphie La singla de Lexe.

Le toponyme Légorre d’Ibarry désigne une montagne, indiquée par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque sous la forme Legorre.

Perscamou désigne à la fois une montagne et un col, situé sur la frontière avec l’Espagne.

Le toponyme La Pierre Saint-Martin apparaît sous la forme La peyre de Sent-Martin, frontière de Navarre en 1589 (réformation de Béarn).

Soulaing est une montagne des communes d’Arette et d’Osse-en-Aspe. Le ruisseau de Soulaing, tributaire du Lourdios, s’écoule sur Osse-en-en Aspe.

Le col de Suscousse et le bois du même nom s’étendaient en 1863 sur les communes de Lanne et de Sainte-Engrâce.

Raymond indique en 1863 que le Termy est un ruisseau qui prend sa source sur Arette et qui se jette dans l’Uhaïtxa à Sainte-Engrâce.

Trémeil désigne une montagne d’Arette et de Lanne, mentionnée sous les formes Torrumie en 1703 (règlement d’Arette) et Tremeilh en 1863.