Sylviculture

L’histoire du massif forestier d’Arette est marqué par les coupes rases qui sont faites à partir de 1666. En effet à cette époque, Colbert cherche à trouver dans le royaume de France les ressources en bois qui éviterait de s’approvisionner à l’étranger pour le gréement et les mâts des navires de la flotte française qu’il compte renforcer. La vallée de Barétous doit participer à cet effort. Fin 1669, une convention est signée avec Arette qui doit fournir et transporter 110 pièces de sapins pour en faire des mâts. Il est indiqué que cette tâche ne se fait pas sans difficulté due à « l’indiscipline de bouviers et ouvriers, ainsi que sur la perte et la disparition de roues, charrettes, cordages et ferrements ». Suite à ses incidents, ce sera le jurat d’Arette qui devra répondre de ces infractions sur ses biens propres. En 1722, une commission d’inspection déclare que la forêt d’Arette est détruite. Depuis la forêt s’est progressivement reconstituée et les surfaces couvertes en bois correspondent à plus de 4300 ha soit 46% du territoire communal contre une couverture boisée moyenne du massif Adour/Pyrénées d’environ 27%.

La commune est propriétaire d’un ensemble forestier important soumis au régime forestier représentant plus de 2500 ha dont l’ensemble se situe en zone NATURA 2000. Le hêtre et le sapin pectiné sont les deux essences nettement prépondérantes de cette forêt. Les enjeux de se massif forestier de grande taille sont très diversifiés et généralement assez fort : enjeu de récolte (forêt de production représentant 50% de la surface), enjeu écologique (milieux naturels préservés et de grande richesse), enjeu social (paysages de qualités, accueil de randonneurs, captage d’eau potable) et enjeu de protection contre les risques naturels (la RD132, route d’accès à la Pierre Saint-Martin est concernée à la fois par les glissements de terrain, les chutes de blocs et les avalanches).

A signaler la présence d’un arborétum comptant pas moins de 64 espèces (facile à mémoriser !) dans le bois du calvaire situé à la périphérie du bourg. Un sentier découverte, avec de nombreux pupitres d’information, sillonne ses quatre hectares ombragés permettant aux publics de découvrir ce milieu naturel riche et préservé.

Il en va de même de la forêt du Braca située à proximité de la station de la Pierre Saint-Martin où un sentier d’interprétation permet une découverte ludique de l’environnement montagnard. Tout le long du parcours, des panneaux thématiques évoquent notamment la hêtraie-sapinière et bien sûr le pin à crochets qui est l’arbre emblématique de la Pierre Saint-Martin. Particulièrement résistant aux intempéries et adapté à la pauvreté des sol calcaire, cet arbre peut vivre plus de mille ans.