Henri Pellisson

Henri Pellisson, poète béarnais d’Arette (1846-1912)

Fils de Jacques Pellisson, marchand et d’Engrâce Mondine couturière, Henri Pellisson voit le jour le 22 septembre 1846, dans la maison située à votre gauche. Entré au collège d’Oloron en 1861, en même temps que son frère aîné qui deviendra chanoine, Henri poursuit des études de médecine qu’il ne mènera finalement pas à leurs termes étant dans l’impossibilité de résister à l’appel des muses béarnaises. 
Se réclamant de l’école fondée par un groupe d’écrivains provençaux, il signera bientôt ses premières œuvres d’un « Lou félibre de Barétous », déclarant ainsi son soutien au félibrige, mouvement du futur prix Nobel de littérature Frédéric Mistral. 
Ardant défenseur de la langue béarnaise et de sa culture, il revendique partout sa fière devise « Mantengam la tasca » (Préservons notre terroir) et remporte de nombreux prix littéraires en Béarn, en Provence et même en Catalogne.
En 1882, après avoir obtenu un prix à Agen, il en adresse une copie à son mentor Frédéric Mistral. Ce dernier lui fait la réponse suivante : « Je vous félicite, sans m’étonner du succès que vous avez eu. Continuez, Monsieur à souffler dans les pipeaux de Despourrins (auteur de poésies et de chansons béarnaises, originaire de la vallée d’Aspe). Quand vous aurez réuni quelques auteurs, il faudra créer une « escolo béarnaise » et nouer ensuite des rapports suivis avec notre association pour la renaissance de la langue » 
La suggestion fit son chemin et c’est ainsi que naquit « la Liloye deu Barlanès » qui hélas ne décolla jamais et tomba même rapidement dans l’oubli au même titre que ses sept membres fondateurs. Pas découragé et réellement traumatisé par la violente séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, Henri Pellisson écrit, en 1907, son œuvre majeure « Tarrible espectacle en a tasque » relatant par le détail l’expulsion musclée du curé d’Arette de son presbytère afin d’y loger le postier.
Dispensant ses talents de rebouteux, héritage lointain de ses études de médecine, Henri Pellisson servit aussi régulièrement de guide aux photographes souhaitant immortaliser notre commune dans des cartes postales, comme c’est le cas sur la représentation ci-dessus.
Décédé le 26 mars 1912, Henri Pellisson repose depuis au cimetière d’Arette.