Quand la Junte de Roncal inspire l’écriture d’un roman

Florence Inneco aux côtés de Pierre Casabonne dans le jardin de la Maison du Barétous. Photo Bernard Cabanius

Le premier roman de Florence Innecco a été présenté lors de la Fête du printemps, samedi dernier.

La présentation de « Tourments en Béarn – Le Dimanche des Violettes », premier roman de Florence Innecco (1), a constitué l’un des temps forts de la Fête du printemps, samedi 27 mai à Arette.

Née à Oloron où s’est déroulée sa scolarité, Florence Innecco est professeur dans un collège palois, et c’est en accompagnant ses élèves afin de visiter la Maison du Barétous à Arette qu’elle a redécouvert l’histoire du village et surtout celle de la Junte de Roncal.

Cet événement à la fois historique, culturel et festif constitue la célébration annuelle tous les 13 juillet d’un traité considéré par beaucoup d’initiés comme le premier texte de paix signé en Europe. Paraphé en 1373 et commémoré tous les ans depuis 1375, il mit un terme à de sanglants affrontements entre éleveurs espagnols de la vallée de Roncal et éleveurs français de la vallée de Barétous à propos de l’utilisation des pâturages et des sources. La cérémonie rassemble des élus venus des villages de chaque versant de la frontière et se déroule aux abords de la borne 262, au col de La Pierre-Saint-Martin.

D’une réelle actualité

Le 15 juillet 2020, Florence Innecco tombe sur un article de presse relatant la Junte durant laquelle, Covid oblige, les acteurs apparaissent masqués. Ce même jour, elle rend visite à sa grand-tante à l’occasion de la première réouverture suite au confinement de la maison de retraite dans laquelle celle-ci vit. « Voilà en quoi consiste le point de départ de l’écriture de mon roman », confie dans un large sourire Florence Innecco.

Se voulant d’une réelle actualité, l’œuvre évoque l’aventure de jeunes étudiants franchissant illégalement la frontière franco-espagnole par le col du Somport et elle comporte de nombreux flash-back jusqu’en 1373, ce qui nous ramène aux origines de la signature de la Junte de Roncal. Elle raconte aussi, avec un luxe de détails, l’existence agitée et les relations souvent compliquées mais parfois fleuries de nombreux personnages, femmes et hommes, vivant essentiellement entre Arette, Oloron et l’Espagne.

« Ecrit dans un style très enlevé, cet ouvrage représente une chance pour le village d’Arette, la Junte de Roncal et la Maison du Barétous », estime Pierre Casabonne, maire d’Arette, très heureux que l’annuelle Fête du printemps en ait servi la promotion à ses yeux amplement méritée.

(1) Ed. La Geste, 18 euros.