La commune d’Arette procède à un vide-maisons des domiciles du peintre Paul Ambille et de sa soeur Paulette. Un centre culturel doit être concrétisé dans ces demeures, avec une école de musique, une bibliothèque et un lieu d’exposition des oeuvres de l’artiste.
Depuis ce jeudi et jusqu’au dimanche 27 août, un grand vide-maisons se tient au coeur de la salle des fêtes d’Arette. La commune a mis à la vente un grand nombre de meubles, bibelots et objets en tout genre qui étaient stockés jusqu’ici au sein des trois maisons de la famille Ambille.
Un centre culturel en projet, une maison vendue aux enchères
La mairie bénéficie d’un legs pour ces demeures, qui appartenaient au peintre Paul Ambille ainsi qu’à sa soeur Paulette. L’installation d’un centre culturel est prévue dans deux de ces domiciles, tandis que le troisième doit être vendu aux enchères d’ici six mois dans le but d’aider à financer le projet.
« L’objectif, c’est d’abord de créer une bibliothèque, puisque la vallée de Barétous est encore l’un des seuls endroits du département qu’on peut qualifier de zone blanche en matière de lecture publique », détaille le maire Pierre Casabonne.
Une école de musique doit aussi être installée sur place. « Pour l’instant, tout est disséminé : un piano se trouve dans la salle du conseil, une batterie dans la pièce d’à côté… on s’est dit que cela aurait du sens de réaliser un vrai lieu pour l’expression artistique ».
« Il sera aussi nécessaire de mettre en valeur l’oeuvre de Paul Ambille dans ce lieu, afin de faire découvrir ses tableaux aux habitants du territoire ». S’il est assez peu connu aujourd’hui, le peintre a eu beaucoup de succès de son vivant. Il a obtenu le premier grand prix de Rome pour sa toile « Décoration pour une salle de mariage » en 1955. En 1992, on lui décerne la médaille d’or du Salon de la Marine, et il est même nommé peintre de la Marine en 1993. « Il était célèbre au Japon, mais aussi aux États-Unis », renseigne le maire d’Arette.
L’ensemble de ses tableaux ont été légués à la Fondation Taylor, une association d’artistes dont il a occupé le poste de président de 1995 à 2007. « Une centaine d’oeuvres de Paul Ambille ont été laissées à Arette. On va signer une convention avec la fondation afin de pouvoir montrer quelques-unes de ces peintures lors d’expositions qui seront réalisées deux fois par an », précise Pierre Casabonne. Les toiles seront sélectionnées en fonction de thèmes qui ont été chers à l’artiste, tels que la tauromachie, ou encore ses voyages en Espagne.
La vie de Paul est très liée à celle de sa soeur Paulette. « Elle a passé beaucoup de temps à s’occuper des affaires de son frère, qui était un bon vivant ».
Un million d’euros de travaux
Des travaux seront nécessaires dans les deux maisons avant de pouvoir finaliser le centre culturel. « Il y en a au moins pour un million d’euros de rénovations. Il va falloir tout casser, remettre aux normes l’électricité… » Un soutien est attendu de la part de la communauté de communes, du Département, du conseil régional et de l’État, tandis que le projet va également être présenté en octobre au programme Leader.
Le chantier devrait commencer à la mi-octobre pour s’achever 18 mois plus tard. « C’est un des grands projets de cette mandature, en parallèle avec la création d’un centre de balnéothérapie ». La municipalité a prévu d’organiser une réunion publique quelques jours avant le début des travaux en présence de l’architecte de l’Agence publique de gestion locale Audrey Ardaens afin de présenter aux Arettois le futur centre culturel Ambille.