Le 4 mai dernier, jour de son anniversaire, elle occupait la 5e place des personnes les plus âgées des Pyrénées-Atlantiques.
Vénérable et vénérée doyenne du village d’Arette et de la vallée de Barétous, Gracieuse Mirassou, née Carrère, s’est éteinte à l’âge de 107 ans dans la ferme familiale du quartier Bihoueyt.
Le 4 mai dernier, jour de son anniversaire, elle était au 252e rang des personnes les plus âgées de France et à la 5e place au niveau des Pyrénées-Atlantiques.
Veuve à 32 ans
Fille unique, elle avait épousé en 1937 Jean-Baptiste Mirassou. De cette union sont nés d’abord deux enfants, Léon et Jacqueline, puis un troisième, Michel, en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale dont leur père est revenu malade au point que Gracieuse a connu la douleur du veuvage en 1947. Elle n’avait alors que 32 ans.
Celle que tous ses proches appelaient « Manai » avait alors pris prendre la tête de l’exploitation agricole pour s’en occuper avec une compétence obstinée jusqu’à ce que Léon et son épouse Rosa, aujourd’hui décédés, lui succèdent.
Un chaleureux sens du contact
Très entourée par ses petits-enfants Anne-Marie et Jean-Baptiste qui ont pris leur suite, Manai a continué de s’intéresser de près à la bonne marche de la maison tout en distillant avec sa naturelle modestie de précieux conseils. Elle cultivait aussi un chaleureux sens du contact et de l’accueil qui faisaient tout le charme de sa fréquentation, même durant ces derniers temps qu’elle vivait de manière relativement dépendante avant de s’en aller, alitée seulement depuis trois jours.