Emmeline Ragot, multiple championne du monde, d’Europe et de France de VTT de descente, sera ce dimanche à La Pierre Sainte-Martin pour proposer une inédite séance de coaching.
Championne du monde junior en 2002 et 2003, médaille d’or aux Mondiaux de 2009 et 2011, d’argent en 2012 et 2013, de bronze en 2005, 2008, 2010 ; championne d’Europe 2003 et 2004 (en Juniors) puis en 2013 en Elites (en descente et en four-cross), quintuple championne de France… c’est peu dire que l’armoire à trophées de la Charentaise Emmeline Ragot déborde, tant elle a brillé dans le monde du VTT de descente durant ses treize années de carrière. Des titres synonymes d’une expertise connue et reconnue… qu’elle va exporter, ce dimanche, en Béarn ! Marraine du bike park de la station de La Pierre Saint-Martin, l’ancienne athlète y proposera, aux pratiquants de VTT (sur inscription, voir encadré), une séance de coaching, entre 11 et 16 heures. Et ainsi délivrer quelques secrets de championne…

Des titres en pagaille, pro pendant treize ans… le VTT était votre vocation ?
À vrai dire, pas réellement. J’étais hyperactive quand j’étais jeune. Je pratiquais cinq sports différents par semaine. Un jour, vers mes 11 ans, un président de club de VTT qui était ami avec mes parents leur a dit : « Ne vous inquiétez pas, laissez-la faire du VTT avec nous. Ça va la calmer ! » Bon… ça ne m’a pas calmé du tout. Mais j’ai eu des médailles ! Si le VTT n’était donc pas une vocation, c’est par contre une réelle passion. La recherche de la vitesse, l’adrénaline de la compétition, le plaisir de gagner… tout ça m’a permis d’endurer les entraînements durant toutes ces années.

On ressent quoi, quand comme vous, on amasse autant de titres ?

C’est une satisfaction personnelle. C’est, je pense, le but de tout sportif professionnel. Nous faisons des sacrifices dans notre vie personnelle pour accéder au haut niveau. Décrocher un titre est donc un accomplissement, une récompense de l’investissement consenti. D’autant plus pour moi : je faisais mes études en parallèle de ma carrière professionnelle.

Un milieu qu’il semble difficile de quitter…

Je n’ai pas coupé le cordon effectivement. Après ma carrière, je suis devenue masseur-kinésithérapeute et j’ai notamment intégré le staff médical de l’équipe de France de VTT. D’un côté, c’est moins dangereux qu’avant… mais parfois, ça me démange de reprendre le vélo. Mais pas forcément de refaire des entraînements ! J’ai également passé mon diplôme d’entraîneur VTT.

Justement, vous allez coacher des VTTistes, ce dimanche, à La Pierre Saint-Martin ?
Oui ! Je connais la station pour y avoir fait du ski quand j’étais petite, avec mes parents. Mais aussi plus tard du VTT, les pistes sont très sympas d’ailleurs. Et je suis donc marraine de leur bike park. Bref, dimanche, nous proposerons aux inscrits une session de coaching : ils feront deux descentes, qui seront chronométrées. D’ailleurs, je pense que je les filmerai un peu aussi. Je leur donnerai des conseils pour améliorer leur pilotage : comment prendre les lignes, les passages intérieurs ou extérieurs, les zones de freinage, le placement des pédales, etc. Et comme il y a deux descentes supervisées, je pourrai voir s’ils progressent. C’est la première fois que je fais ce genre d’opération. J’espère qu’il fera beau. Et si ça se passe bien, peut-être même que je reviendrai !