Une déambulation le long du Vert à l’œil permet désormais d’admirer deux panneaux à l’effigie de l’illustre fabricant d’espadrilles décédé en 1998.
Une nombreuse et attentive assistance, composée de parents et d’amis de la famille, a, malgré un très chaud soleil, accompagné Pierre Casabonne dans l’hommage rendu en deux temps sur les berges du Vert d‘Arette à Emile Pée-Laborde, décédé voici 25 ans.
La première étape de la cérémonie s’est déroulée tout près du pont d’Escamet, où a été dévoilé par le maire d’Arette un panneau conçu autour d’une photographie de l’industriel en pleine jeunesse. Auparavant, le premier magistrat de la commune a rappelé comment, au début des Trente Glorieuses, son entreprise, la plus grande usine de la vallée dont la création remonte à la fin de la Grande Guerre, « avait permis à de nombreuses familles barétounaises de rester vivre au pays ».
120 ouvriers en 1960
En 1960, ils sont 120 ouvriers à travailler auprès d’Emile et de son épouse Elise dans divers ateliers et bureaux, avant que deux de leurs trois filles, Hélène et Jacquie, ne prennent successivement la tête de l’entreprise « qui devra, face à la mondialisation, fermer ses portes en 1994 ».
Une fois terminée l’intense et noble justification de la présence de ce premier portrait en haut de la rive gauche du torrent, les invités ont descendu ce que tout le monde appellera désormais, avec un réel plaisir, l’allée Emile Pée-Laborde pour se retrouver tout près du carrefour avec la route conduisant à Lanne-en-Barétous.
Une fois dévoilé, dans une émotion intacte, un deuxième panneau identique au précédent, Marianne et Michel Jakobi ont évoqué avec beaucoup de talent le souvenir de leur grand-père Emile en s’attardant, habités par un réel attachement, sur sa vie privée. Peu avares, à juste titre, d’éloges sur cette dernière ainsi que sur sa personnalité et celle de son épouse, ils ont rappelé son goût pour l’écriture, notamment de poèmes et de chansons, aussi bien en français qu’en béarnais, et n’ont pas oublié, tout comme Pierre Casabonne tint à le faire savoir aux initiés, « qu’il avait organisé les dernières pastorales d’Arette ».
Tout de suite après la conclusion de cet épisode plutôt familial de l’inauguration, les participants à cette fête qui sortait de l’ordinaire ont logiquement fort bien accepté l’invitation au partage de boissons rafraîchissantes.