Gérée par la même famille depuis quatre générations, la Maison Gouaillardeu, seul restaurant d’Arette, va fermer ses portes ce week-end. Marie-Lise et Frédéric Peyret tirent un trait sur leur activité après avoir géré ensemble cet important lieu de vie de la commune durant plus de trente ans. « Ça a été beaucoup de bonheur, même s’il y a eu des hauts et des bas », sourit Frédéric.
Même si cela leur fait « un pincement au coeur », le couple en avait « ras-le-bol ». « C’était des heures à ne pas en finir, car on n’a pas su instaurer de règles. Résultat, on ne ferme que le lundi soir, et on a une semaine et demie de vacances par an », détaille Marie-Lise.
« On meurt de regret, car on n’a trouvé personne pour prendre le relais », explique Frédéric Peyret. « C’est pourtant un établissement tout neuf qui répond à toutes les normes ». Le couple a fait un geste en baissant le prix de son fonds de commerce de 300 000 à 250 000 euros : « Nous n’avons eu aucune proposition sérieuse. Notre dossier est pourtant remonté jusqu’à la préfecture ! »
Marie-Lise et Frédéric vont continuer à chercher un successeur : « On veut trouver quelqu’un à tout prix, et j’espère que les membres de la municipalité cherchent aussi de leur côté. Certains pensaient qu’on faisait du cinéma quand on disait qu’on allait arrêter ».
Frédéric exprime son inquiétude, « d’autant que la boulangerie a fermé, la supérette arrête au mois de juin, le mécano prend sa retraite… Cela fait beaucoup pour un petit village ! ».
Le couple veut « lancer un appel fort : il faut que quelqu’un de motivé s’intéresse à notre restaurant, car c’est un commerce qui marche bien. Notre chiffre d’affaires est de 590 000 euros, sachant qu’on a une marge de progression. On fait 90 repas par jour en moyenne, et on en refuse une trentaine ».