La route européenne d’Artagnan vient d’être inaugurée en vallée de Barétous. L’objectif est de valoriser un itinéraire équestre et pédestre qui voyage à travers six pays.
Les acteurs de la vallée de Barétous viennent de célébrer la création d’un itinéraire équestre et pédestre, qui met à l’honneur le patrimoine de six pays européens à travers l’histoire des mousquetaires.
Pour fêter comme il se doit l’ouverture officielle du tronçon, trois jours d’animations avaient été organisés, aux côtés des membres de la compagnie des mousquetaires de Béarn et de Gascogne, qui se sont vêtus de leurs plus beaux apparats.
Le territoire est connu pour être la terre natale des personnages qui ont inspiré le célèbre roman d’Alexandre Dumas. En effet, derrière Tréville, Aramis et Porthos se cachent Jean-Armand de Peyrer, né à Oloron, Charles et Henri d’Aramitz, abbés laïcs d’Aramits, et Isaac de Pourtau, oncle de Jacques de Domec, abbé laïc de Lanne.
Un itinéraire de 11 000 kilomètres
« Ce sont pas moins de 250 hauts lieux historiques et un chemin de 11 000 kilomètres qui sont mis en valeur grâce à un label certifié par le Conseil de l’Europe », s’est félicité le vice-président de l’Association européenne de la route d’Artagnan Philippe Gérard, lors d’un temps d’inauguration qui a eu lieu ce samedi 14 septembre devant le château de Porthos, à Lanne-en-Barétous. « Il n’y a pas d’autre itinéraire équestre d’une telle importance à travers le monde ».
Le représentant de l’AERA s’est réjoui de « l’exemplarité » de la vallée de Barétous, « qui a su regrouper toutes les forces vives du territoire pour mettre en valeur la route des mousquetaires. Les associations, les élus et les particuliers travaillent main dans la main, ce qui permet de créer des animations de qualité ». Le vice-président a aussi remercié le conseil départemental pour le financement du balisage du tracé.
Dynamiser l’attractivité du territoire
L’objectif de ce tracé européen est de dynamiser l’attractivité des territoires traversés : « Les touristes extra-européens, qui ont souvent un fort potentiel économique, se concentrent uniquement sur les itinéraires culturels, et sont très attirés par les lieux historiques », explique Philippe Gérard. « Il s’agit de donner un coup de pouce à l’économie locale, tout en inscrivant nos chemins dans des réseaux plus vastes afin de bénéficier de réseaux internationaux », détaille la conseillère départementale Laure Laborde.
L’association a par ailleurs fondé une école des jeunes mousquetaires, qui initie à la pratique de l’escrime et favorise la connaissance des institutions de l’Union européenne chez les collégiens. « Le but est aussi de créer des synergies entre les établissements de différents pays pour favoriser la mise en place de projets Erasmus ».