Né d’un accord entre le maire d’Arette et le rugbyman Thibault Lassalle, le Pyrénéa campus, qui va mettre à disposition 129 lits, un spa, une partie balnéo et un restaurant, vient de signer un partenariat avec la fondation John Bost.

« Ça avance très bien ! » Une visite de chantier organisée ce mercredi 10 décembre à Arette a permis aux porteurs de projet du Pyrénéa campus de deviner les prémices de cette importante infrastructure, qui doit mettre à disposition 19 appartements et 12 lodges, soit 129 lits, mais également un bar-restaurant, un spa ou encore un espace de balnéothérapie sur le site de l’ancien collège de la commune.

Une aventure familiale

Cette idée est d’abord née au creux d’une poignée de main, qui a lié le maire d’Arette Pierre Casabonne avec le rugbyman Thibault Lassalle. « La première fois qu’on en a parlé tous les deux, c’était en décembre 2020 », se souvient l’Aspois.

Le deuxième ligne a manifesté l’envie de se lancer dans un projet alors que sonnait la fin de sa carrière professionnelle. Il embarque avec lui son cousin Raphaël Courty dans cette aventure familiale. « Cette idée avait du sens, puisqu’on a tous les deux un fils en situation de handicap », explique ce dernier. « On a beaucoup de souvenirs dans cet ancien collège, lui comme élève, moi en tant que surveillant ».

Les deux hommes, qui seront les gestionnaires du Pyrénéa campus, ont investi 1,6 million d’euros de leur poche dans l’infrastructure. Ils ont aussi donné de leur personne : « On a mené plusieurs opérations de démolition pour faire baisser le coût du chantier ! ».

3,6 millions d’euros de fonds publics ont également été débloqués pour cette opération. Problème : les porteurs du projet auraient souhaité 3 millions d’euros en plus pour la partie balnéo, qui sera tout de même présente à Arette mais pas dans les dimensions initialement prévues.

Un précieux soutien privé

À l’heure où les aides se font de plus en plus rares, Raphaël Courty et Thibault Lassalle ont eu la chance de pouvoir finaliser un partenariat avec la fondation John Bost, qui va investir 250 000 euros sur une durée de 5 ans afin d’aider à la concrétisation de l’établissement.

Présente dans quatre régions, la structure qui prend en charge plus de 2 000 personnes en situation de handicap connaît très bien le territoire : « Cela fait plus de 20 ans qu’on profite des joies de la neige en vallée du Barétous grâce à La Pierre Handis », explique le directeur général Guillaume de Clermont. « Quand on a entendu parler de la création du Pyrénéa campus, on a immédiatement été très enthousiastes, car on fait régulièrement face à des problèmes d’hébergements quand on emmène nos patients en Béarn ».

Régler les problèmes d’hébergement

Le projet barétounais a justement pour vocation de rendre accessible une partie de ses hébergements au public handicapé. « On va pouvoir utiliser les lieux, mais également promouvoir cet endroit auprès des familles, parce que c’est souvent difficile pour elles de trouver des dispositifs d’accueil pour partir en vacances ».

Les travaux prendront fin à l’été 2026 au sein de l’ancien collège : l’inauguration du nouveau lieu se déroulera le 1er juillet. « Quatre lodges devraient être disponibles dès le mois de février », glisse Raphaël Courty.

Couloir de nage, hammam…

Outre la partie hébergement, le Pyrénéa campus va mettre à disposition un bar-restaurant, un spa, mais également un espace de balnéothérapie en mesure d’accueillir une vingtaine de personnes. Celui-ci sera composé d’un bain froid, d’un hammam et d’un espace aqualudique. Un couloir de nage de 25 mètres est par ailleurs en cours d’installation à l’extérieur. Une salle de 180 m² laissera en outre la possibilité d’accueillir des banquets ou des séminaires.

À noter aussi que la mairie porte un projet de réhabilitation d’un hangar non loin de là, où est prévu l’aménagement d’une salle de musculation de 120 m² qui sera accessible aux groupes sportifs du campus. Un chantier doit démarrer en janvier 2026 pour ce projet.