Pyrénéa campus: l’hébergement poussera dès septembre, la balnéo attend l’Europe

La mairie d’Arette veut commencer dès septembre la transformation de l’ancien collège en centre d’hébergement. Un projet privé pour la création de 16 chalets en bois doit aussi être lancé. La partie balnéothérapie du « Pyrénéa campus » est en attente de fonds européens.

La mairie d’Arette vient de diffuser un appel d’offres en vue de lancer des travaux pour requalifier l’ancien collège de la commune en « centre d’hébergement inclusif, espace sportif et de bien-être », dans le cadre de la création du « Pyrénéa campus ».

« On fait cet appel d’offres pour voir, en sachant qu’on n’a pas complètement bouclé le plan de financement », explique le maire d’Arette Pierre Casabonne. « On va avoir des réponses du Département en février et de l’État en mars. On aimerait aussi pouvoir compter sur un soutien du conseil régional ». La commune sera amenée à faire des choix en fonction des résultats de l’appel d’offres et des subventions qui pourront être mobilisées.
« L’objectif est de démarrer le chantier de la requalification de l’ancien collège en septembre pour la commune. Il est aussi prévu la construction de 16 chalets en bois dans la même temporalité, à l’initiative d’investisseurs privés », détaille le maire d’Arette.

Nouvel essai pour l’aide de l’UE

L’activité de balnéothérapie est quant à elle suspendue « à notre capacité à mobiliser des aides conséquentes, ce qui n’est pas acquis aujourd’hui ». Pierre Casabonne espérait une aide financière de la part de l’Union européenne, « mais l’institution nous a donné une réponse négative : on nous a dit qu’on s’était trompé de thème, et qu’il n’aurait pas fallu choisir l’axe de l’environnement mais celui du tourisme ou du social. On va donc répondre à un nouvel appel à projet en novembre, en espérant avoir un verdict positif pour lancer l’espace balnéo en suivant ».

Projet global à 6,5 millions d’€

« On se dit que c’est un mal pour un bien : on va pouvoir attaquer la moitié du projet, et faire l’autre partie un peu plus tard. Ce sera moins abrupt », pose le maire d’Arette. La totalité du « Pyrénéa campus » a été évaluée à 6,5 millions d’euros.
L’ambition est de créer des hébergements et des espaces partagés dans l’ex-établissement scolaire. Il est prévu de diviser les salles de classe en deux pour générer des logements traversants, qui doivent se ventiler naturellement. Côté espaces communs, on pourra compter sur une cuisine et un salon partagés ainsi qu’un espace de restauration.

Tout en gardant l’intégrité des infrastructures, les architectes souhaitent réinterpréter les lieux en allant chercher dans le savoir-faire traditionnel en utilisant des galets pour aménager le seuil des hébergements, l’espace de convivialité, mais aussi les murets venant structurer l’intérieur du site. Par ailleurs, de nouvelles menuiseries conçues avec du bois local auront pour objectif de transformer l’aspect de la façade.

Montrer le chemin de l’eau

Une « désimperméabilisation » du sol a aussi été évoquée pour « montrer le chemin de l’eau ». L’enrobé de la cour de l’ancien collège doit être retiré pour transformer le lieu en un espace paysager, avec l’intégration de végétaux. Un terrain de pétanque, des bancs et des terrasses doivent être également intégrés sur place.  « L’objectif est de garder un large focus sur l’accessibilité à destination des personnes à mobilité réduite au coeur de ce projet », complète Pierre Casabonne.