Une semaine après leur « brouille », les relations se sont apaisées entre l’EPSA et La Pierre handis Pyrénées. Les acteurs de la station du Barétous vont mener un travail en concertation pour consolider la chaîne de l’accessibilité au sein du site.

Retour à la sérénité sur les hauteurs du Barétous. Le 17 mars, le président de La Pierre handis Pyrénées Fred Viard annonçait la suspension des activités handiskis en raison de « mises en cause » d’un responsable de la station du Barétous. D’emblée, le directeur général de l’Établissement public des stations d’altitude Arnaud Libilbéhéty assurait toutefois qu’il n’y avait « pas de désaccord » avec l’association et que la porte restait ouverte à la discussion.

Une rencontre organisée mercredi 22 mars à la mairie d’Arette a permis de désamorcer les tensions autour des manoeuvres d’entrée et de sortie sur les remontées mécaniques, sujet à l’origine de la « brouille ». Ainsi, ce samedi 25 mars, des membres de l’EPSA, de La Pierre handis Pyrénées et des élus Arettois se sont retrouvés ensemble au coeur de la station, dans le but de montrer leur envie d’amorcer un travail en commun « pour consolider la chaîne de l’accessibilité à La Pierre Saint-Martin ».

« Trouver les bons ajustements »

« Après l’incompréhension survenue ces derniers jours, on a tenu à se réunir afin de trouver entre nous les bons ajustements autour de l’embarquement et du débarquement », explique Arnaud Libilbéhéty. « Il s’agit de manœuvres qui peuvent être plus ou moins faciles en fonction du fauteuil handiski, du type de remontée mécanique et de la qualité de la neige. La question de la sécurité est primordiale, à la fois pour la personne accompagnée et le pilote ».

« Conforter notre place de leader »

« La Pierre Saint-Martin est une station qui a une vocation très forte autour de la pratique du handiski depuis deux décennies », rappelle aussi le directeur général de l’EPSA. « L’équipe de direction et l’ensemble des personnels des remontées mécaniques sont très impliqués dans l’accueil des personnes à mobilité réduite ». « Les salariés de la station nous facilitent vraiment nos sorties », confirme Franck Hostens, pilote formateur pour La Pierre handis Pyrénées. « Le handiski va bien sûr continuer ici, en partenariat avec tous les acteurs de La Pierre Saint-Martin ».

« Tout le monde s’est mis autour d’une table, sans réseaux sociaux, pour éviter que l’expérience de la semaine dernière se renouvelle », sourit Pierre Casabonne, le maire d’Arette. « On sait qu’il y a des marges de progrès, et on a tout intérêt à s’unir pour amplifier la pratique du handiski. La Pierre Saint-Martin est un leader au sein de la chaîne pyrénéenne dans ce domaine, et nous allons chercher à conforter cette place ».

Le projet « Pyrénéa campus » doit aboutir à l’horizon 2025

Concrètement, une réflexion va être menée sur le stationnement au sein de la station, « pour apporter des réponses satisfaisantes pour La Pierre handis, sans pour autant venir créer des conflits d’usage : tout est une affaire d’équilibre ».

Le village d’Arette ambitionne par ailleurs la création « d’un site exemplaire en terme d’accessibilité à travers la requalification de l’ancien collège de la commune », rappelle Pierre Casabonne. Le projet « Pyrénéa campus », qui doit être concrétisé à l’horizon 2025, a pour objectif de « démultiplier la possibilité d’accueillir le public handicapé, en mettant à disposition 150 couchages accessibles : on répondra à toutes les conditions pour recevoir des groupes, comme aucune autre station des Pyrénées. Il faut donc anticiper en préparant au mieux La Pierre Saint-Martin : pas seulement les remontées, mais aussi les stationnements, les escaliers, les commerces… ».