L’exposition vient prolonger la conférence donnée par Pierre Casabonne, maire d’Arette, sur cet important mouvement de population qui a concerné sa commune entre 1816 et 1915.
La commune d’Arette s’enorgueillit, à juste titre, de conserver gratuitement depuis 15 ans au musée de la Maison du Barétous la base de données qui représente le fondement de l’Association pour la mémoire de l’émigration (AME).
Consultable en totale liberté, celle-ci donne le nom de 86 000 émigrés basques et béarnais, bien sûr, mais aussi landais ou bigourdans. Dans le cadre de ce partenariat signé en 2009, la municipalité organise chaque été une conférence sur l’émigration. Celle que le maire Pierre Casabonne a donnée le mercredi 28 août consistait en un éclairage sur la période 1816-1915.
Cet événement a été considéré comme un temps fort par l’AME, qui a décidé de lui apporter sa contribution grâce à une exposition montée avec le soutien financier de l’Université Bordeaux-Montaigne.
Présentée par Lili Casassus, présidente de l’AME depuis 2011, qu’accompagnaient Jean, son époux, André Bailo, trésorier et responsable de la base de données, ainsi que l’administrateur Jean-Claude Escarain, celle-ci « comporte 16 panneaux qui illustrent les différents aspects de cette émigration vers les Amériques aux XIXe et XXe siècles », comme l’a-t-elle indiqué en préambule à une visite conduite avec un réel talent.
Pour fuir le service militaire
La présidente a lors de sa démarche expliqué que fuir le service militaire pouvait être une motivation pour les émigrants transportés outre-Atlantique par bateau et souvent dans la promiscuité de l’entrepont.
« Ils arrivaient à l’Hôtel des Emigrants à Buenos Aires ou à Ellis Island à New York », a-t-elle poursuivi, avant d’évoquer la place des femmes dans l’émigration, la carrière de Juan Martín de Pueyrredón, originaire d’Issor et premier président de la République d’Argentine, les relations épistolaires avec ceux restés à la maison ou l’éventuel retour au pays qui ne concernera par exemple que 8 % des Arettois.
A voir pendant deux semaines
Lors du vernissage de l’exposition qu’il conduisait le lundi 26 août, Pierre Casabonne a précisé que celle-ci durerait deux semaines dans la salle Barétous-Roncal, ouverte tous les jours sauf le dimanche et le lundi de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Il n’a pas non plus caché sa satisfaction en estimant que « cette initiative à laquelle la municipalité a beaucoup participé illustre un chapitre important de l’histoire du village ».